Laurence Pagès, Chorégraphe

Après des études à Sciences-Po, Laurence Pagès devient d’abord journaliste.
C’est par la recherche et l’écriture qu’elle entre dans la danse, avant de choisir la chorégraphie.
Marquée par l’influence du butô et la pratique improvisatrice, elle crée plusieurs pièces où la respiration occupe une place fondamentale :
Cadrage-débordement (2004), Brigitte (2005). En 2007, en résidence à Mains d’oeuvres, elle crée le solo À un fil #1, soutenu et programmé par la Biennale de danse du Val-de-Marne,
puis A un fil #2, produit par le festival «La danse de tous les sens» à Falaise/Calvados.
En 2008/2009, elle participe au programme Transforme proposé par Myriam Gourfink à l’Abbaye de Royaumont.
En 2010, elle crée le solo Corps de luttes coproduit par la Fondation Royaumont et l’ADDMD 11, et diffusé à la Biennale de danse du Val-de-Marne,
L’Etoile du Nord, le festival Les Incandescences et les PSO.
Puis, en 2013, elle crée en collaboration avec Christina Towle, Trois Souffles, fruit d’un long travail de recherche et d’écriture autour de partitions de souffles
(co-production : Fondation Royaumont, CDC La Briqueterie, CCN de Grenoble, Fondation Beaumarchais-SACD, Adami).
Parallèlement à ses créations, elle participe en tant qu’interprète à des projets de Didier Théron, Julie Nioche, Thierry Laffont, Brigitte Dumez, Christine Gérard, et en butô avec Gyohei Zaitsu.
Depuis plusieurs années, elle mène des ateliers de création avec des personnes exclues des dispositifs culturels traditionnels (grande précarité, milieux hospitalier et carcéral, etc.).

Ces expériences ont été le support d’une réflexion sur les enjeux de la danse contemporaine en prison, menée dans le cadre d’un DEA en danse à Paris 8
et prolongeant des questionnements sur les rapports de pouvoir et le politique, initiés durant ses études à Sciences-po.
Elle a publié depuis de nombreux articles (SDHS) et participé à des colloques et conférences sur ce sujet.
Très engagée également dans la diffusion de la culture et de la pratique chorégraphique en milieu scolaire,
elle a été chargée de mission en médiation culturelle sur ces questions au Centre National de la Danse (2009-2012).
Elle a notamment co-écrit dans ce cadre le livret pédagogique de l’exposition A chaque danse ses histoires et assure encore aujourd’hui pour le CND des formations autour de cet outil.


Pascale Tardif, chanteuse

Pascale Tardif est professeur agrégée d’éducation physique, conseillère pédagogique départementale dans le département des Hauts-de-Seine et personne-ressource nationale pour la danse à l’école.
Après une formation de danse à l’université de Paris8, elle crée en 2006 un dispositif de danse et un festival, Traverses92, au sein duquel elle mène un travail de recherche interdisciplinaire
avec des artistes associés et structures culturelles partenaires.
Co-auteure avec Laurence Pagès d’un ouvrage à paraître au CRDP de Créteil « Quand la danse rencontre la littérature de jeunesse », elle anime des stages et conférences dans les Hauts-de-Seine et dans d’autres départements
(ADDA Tarn, Franche-Comté, colloque université d’Automne SNUIPP, etc.).
Elle intervient également en direction des danseurs (Département danse de l’université de Paris8, stage CND, Centre National de la Danse Contemporaine, etc.).
Parallèlement, elle est chanteuse improvisatrice. Après une formation en jazz vocal, elle aborde un travail plus contemporain de la voix et de ses timbres avec la chanteuse Tamia puis avec Linda Wise au centre Roy Hart de Paris.
Elle poursuit une recherche sur les relations du corps et de la voix et collabore en tant que chanteuse avec des chorégraphes. Elle a notamment travaillé avec Rosalind Crisp, Alban Richard, Sophie Lessard, Cécile Proust, Jean-Christophe Bleton.
Avec les chanteuses Sika Glondoumé et Lembee Lock, ou avec Khalid K., elle construit des pièces sonores expérimentales où se trament voix et bruits, sons directs et différés, écritures et improvisations.

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